
Service Mémoires Guénifey : quand la généalogie successorale devient un devoir de mémoire. C’est cette conviction qui anime le Service Mémoires de l’Étude Généalogique Guénifey, une cellule dédiée à la restitution des filiations oubliées, aux parcours de vie effacés et aux patrimoines spoliés.
Au-delà de la recherche d’héritiers pour le règlement des successions, notre métier de généalogiste successoral prend parfois une dimension historique et humaine bouleversante.
Notre équipe spécialisée s’engage à :
Retrouver les traces de biens spoliés : souvent disparus au fil des conflits du XXe siècle, notamment durant la Seconde Guerre mondiale.
Mettre en lumière les parcours oubliés de ceux et celles qui ont agi dans l’ombre pour protéger, sauver, ou transmettre dans un contexte de persécution.
Restituer une histoire, une filiation, un nom, parfois à plusieurs générations de distance.
Chaque enquête est menée avec rigueur, respect et sensibilité.
Chaque restitution est bien plus qu’un acte juridique : c’est une réparation symbolique et souvent une source d’émotion profonde pour les familles concernées.
Pour en savoir plus sur notre engagement; découvrez notre plaquette dédiée : Service Mémoires – Guénifey
Découvrez l’histoire de Mme Verlot, un dossier emblématique traité par notre Service Mémoires
Romain Dupré, chercheur responsable du Service Mémoires au sein de l’Étude Généalogique Guénifey, est récemment intervenu dans le cadre de la constitution d’un dossier pour faire reconnaitre Madame Juliette VERLOT comme Juste parmi les Nations. Retour sur cette histoire, avec le témoignage de Marcel K., l’un des enfants qui a été sauvé par « Maman Verlot ».
Quelques mois plus tôt, Madame B., la fille de Marcel K., nous a demandé de l’aider à retrouver les ayants-droits de Madame VERLOT, afin de lui faire attribuer le titre Juste parmi les Nations. Marcel K. habitait avec ses parents dans le 11e arrondissement de Paris. Dans les premiers temps de l’Occupation, ils sont restés cachés. Vers 1942, des voisins ont donné à ses parents l’adresse de Madame VERLOT, une nourrice en Seine-et-Marne, pour le mettre à l’abri. Marcel y est resté jusqu’à la fin de la guerre, avec plusieurs autres enfants, certains juifs.
« Je peux simplement témoigner qu’elle s’est très bien occupée de moi et des autres enfants juifs, et que nous avons créé des liens très forts qui ont perduré jusqu’à la mort de Mme Verlot. […]. Pendant la guerre, ma mère est venue me rendre visite environ une fois par an. » Après la guerre, ces liens ont en effet perduré. « J’allais lui rendre visite une à deux fois par an. […] [et] lui [ait présenté] ma fiancée. Elle a assisté à notre mariage en 1962. »
« Maman Verlot » est décédée le 9 septembre 1969. « Elle avait demandé pour son enterrement que les 6 enfants qu’elle a gardés pendant la guerre la portent en terre et que la photo avec les 6 enfants soit mise dans son cercueil. » Elle laisse une fille, décédée en 2013 et 3 petits-enfants que nous avons retrouvés. Nous avons également été chargés de retrouver les ayants-droits d’un des autres enfants cachés par Madame Verlot. Le dossier a été envoyé pour instruction en décembre dernier à Yad Vashem, institut international pour la mémoire de la Shoah à Jérusalem. Le premier chapitre d’une histoire à suivre, dont les fils se renouent et vont encore se renouer.